| L'assurance décès 
                              - invalidité - incapacité de travailI. 
                              Un élément essentiel de votre prêt immobilier. Bien 
                              que cela ne soit pas une obligation légale, les 
                              banques en France exigent toujours la couverture 
                              des risques décès - invalidité - incapacité, alors 
                              que l'assurance chômage ou perte d'emploi n'est 
                              qu'optionnelle. L'assurance 
                              protège d'abord la banque (qui est le bénéficiaire 
                              du contrat), mais elle est également un élément 
                              clef de protection pour vous et pour votre famille. 
                              Elle préserve vos chances de conserver le bien que 
                              vous avez acheté en cas de perte brutale de revenus 
                              à la suite d'invalidité ou d'incapacité, et elle 
                              évite de transmettre la dette à vos héritiers en 
                              cas de décès. Le 
                              coût de l'assurance représente en outre une part 
                              importante de votre mensualité totale, souvent jusqu'à 
                              10% de celle-ci avec la baisse récente des taux, 
                              et un prêt de 150 000 euros  sur 
                              15 ans par exemple entraînera le paiement de primes 
                              pour un montant total pouvant dépasser 15 000 euros. Sachez 
                              enfin que les contrats d'assurance ne sont pas réglementés 
                              et que le contenu des garanties peut varier fortement 
                              d'un établissement à l'autre. Ceci est en particulier 
                              le cas dans l'assurance des risques invalidité et 
                              incapacité de travail même lorsque les compagnies 
                              d'assurance avec lesquelles les banques ont négocié 
                              ces contrats sont les mêmes ! C'est 
                              pourquoi vous devez consacrer tout le temps nécessaire 
                              à l'examen du contrat d'assurance que vous proposera 
                              votre banque et en tout cas plus que les 2 ou 3 
                              minutes qui y sont généralement réservées. Ce guide 
                              doit vous aider à évaluer le coût, et également 
                              le contenu des garanties qui vous sont proposées. 
                              Vous trouverez à la fin de cette section une liste 
                              des questions-clefs à vous poser. II. 
                              Qui peut-être assuré ? Vous 
                              pouvez être assuré si vous êtes emprunteur , co-emprunteur 
                              ou caution d'un prêt immobilier, ou associé d'une 
                              SCI. La couverture des risques dépend de votre âge 
                              et de votre situation professionnelle. L'âge 
                              limite d'admission pour pouvoir bénéficier de l'ensemble 
                              des garanties varie selon les contrats de 58 à 70 
                              ans, avec dans la majorité des cas une limite fixée 
                              à 65 ans. Au-delà de cet âge limite, vous ne serez 
                              être admis que pour une garantie décès. Certains 
                              contrats prévoient une date limite d'admission spécifique 
                              pour le risque invalidité et incapacité. L'âge 
                              limite de couverture, c'est à dire l'âge auquel 
                              cesse la garantie, est en général le même que l'âge 
                              limite d'admission, il est parfois augmenté de 5 
                              ans. Si 
                              vous avez dépassé l'âge limite d'admission ou si 
                              vous souhaitez prolonger l'âge limite de couverture, 
                              beaucoup de contrats offrent une formule « Senior 
                              » qui vous permettra d'être accepté jusqu'à 70 ou 
                              75 ans. Cependant elle ne vous couvrira que pour 
                              le risque décès, elle aura un coût supérieur à celui 
                              des contrats standard, et ses modalités varient 
                              fortement d'un établissement à l'autre. Attention 
                              : beaucoup de contrats réservent la couverture des 
                              risques incapacité de travail et invalidité aux 
                              personnes actives. Si vous souhaitez être couvert 
                              alors que vous n'avez pas d'activité professionnelle 
                              (mère de famille au foyer par exemple) ou dans le 
                              cas ou vous cesseriez de travailler avant que votre 
                              prêt ne soit remboursé (que vous soyez chômeur ou 
                              rentier') analysez soigneusement les contrats proposés, 
                              seuls certains d'entre eux vous assurent pour les 
                              risques incapacité et invalidité. Si 
                              vous êtes retraité ou pré-retraité (au-delà de 55 
                              ans en général) sans activité complémentaire rémunérée 
                              à la date d'adhésion , vous ne pourrez bénéficier 
                              que de la garantie décès. A noter que l'arrivée 
                              à l'âge de la retraite pour des personnes déjà assurées 
                              entraîne la cessation des garanties et prestations 
                              incapacité et invalidité. III. 
                              Le choix des quotités d'assurance
 Vous 
                              devez choisir les « quotités » d'assurance, c'est 
                              à dire le pourcentage du prêt qui sera assuré sur 
                              l'une ou l'autre « tête » (emprunteur, co-emprunteur, 
                              caution), en évaluant les conséquences de la survenance 
                              d'un des risques garantis sur votre capacité à rembourser 
                              le prêt, à condition qu'au minimum 100% du prêt 
                              soit garanti. Si 
                              vous êtes deux co-emprunteurs dont un seul travaille, 
                              vous choisirez de faire porter l'assurance sur celui 
                              ou celle qui travaille. Vous pouvez également répartir 
                              les garanties 
                              sur deux têtes si les deux travaillent et contribuent 
                              au remboursement du prêt: en cas de décès, d'invalidité 
                              ou d'incapacité de l'un des deux, les prestations 
                              seront versées selon la quotité choisie. Pour un 
                              montant total assuré de 100%, le coût de l'assurance 
                              restera le même. Vous 
                              pouvez aussi choisir de vous assurer à plus de 100 
                              %, par exemple à 100 % du crédit sur chaque tête 
                              : en cas de décès, d'invalidité ou d'incapacité 
                              de l'un des deux, les prestations seront intégralement 
                              versées. Dans ce cas précis, la cotisation d'assurance 
                              sera doublée. Choisissez cette formule si vous n'avez 
                              pas de bonne assurance contre ces risques par ailleurs. IV. 
                              Quels sont les risques assurés ? Les 
                              risques suivants peuvent être garantis :  §                     
                              le 
                              Décès ;  §                     
                              l'Invalidité 
                              Absolue et Définitive (ou Permanente et Absolue), 
                              qui est une invalidité physique ou intellectuelle 
                              qui vous rend définitivement incapable d'exercer 
                              une activité rémunérée et vous oblige à avoir l'assistance 
                              permanente d'une tierce personne pour les actes 
                              de la vie courante;  §                     
                              l'Incapacité 
                              Temporaire Totale de travail, qui est l'arrêt de 
                              travail constaté médicalement;  §                     
                              l'Invalidité 
                              Permanente Totale ou Partielle, c'est à dire une 
                              invalidité permanente de taux égal ou supérieur 
                              à 33% telle qu'elle est déterminée par une expertise 
                              médicale.  Les 
                              deux premières garanties permettent le remboursement 
                              intégral du capital restant dû sur votre prêt. Les 
                              deux autres, dont les conditions varient sensiblement 
                              d'un contrat à l'autre, prennent en charge la totalité 
                              ou une partie de vos mensualités pendant la période 
                              d'incapacité ou d'invalidité. 1 
                              - Les garanties Décès et Invalidité Absolue et Définitive Les 
                              risques décès et invalidité absolue et définitive 
                              sont équivalents en matière d'indemnisation pour 
                              les compagnies d'assurance. En cas de décès ou d'invalidité 
                              absolue et définitive, l'assureur prendra en charge 
                              le crédit et remboursera directement à la banque 
                              le solde du capital restant du en principal, dans 
                              la limite de la quotité assurée. Certains 
                              contrats prévoient un « délai de carence» (parfois 
                              nommé « délai d'attente ») pour la prise d'effet 
                              de la garantie invalidité absolue et définitive. 
                              Il s'agit d'une période qui débute au jour de l'entrée 
                              dans l'assurance et pendant laquelle le risque d'invalidité 
                              n'est pas garanti. Les contrats les plus favorables 
                              n'ont pas de délai de carence, alors que d'autres 
                              imposent un délai de 12 mois. Ce délai de carence 
                              ne s'applique pas lorsque l'invalidité résulte d'un 
                              accident. La 
                              définition de l'invalidité absolue et définitive 
                              pour les assureurs s'apparente à la notion d'invalidité 
                              des organismes de sécurité sociale, mais elle n'est 
                              pas toujours identique. L'assureur se réserve en 
                              effet le droit d'apprécier la réalisation du risque 
                              par ses propres médecins-conseils: ainsi une personne 
                              reconnue invalide au titre de la Sécurité Sociale 
                              pourrait se voir refuser l'attribution de la garantie 
                              « invalidité absolue et définitive ». 2 
                              - Les garanties Incapacité de Travail et Invalidité 
                              Permanente En 
                              cas d'incapacité de travail, l'assureur remboursera 
                              à la banque, toujours dans la limite de la quotité 
                              assurée, le montant de vos mensualités qui viennent 
                              à échéance après une période continue d'incapacité 
                              de 3 ou 4 mois en général, quelquefois 6 mois pour 
                              certains contrats dans certains cas particuliers 
                              (dépression ou affections dorso-lombaires). C'est 
                              ce qu'on appelle le « délai de franchise ». Profitez-en 
                              pour vérifier la façon dont vous êtes couvert pendant 
                              cette période par votre régime de Sécurité Sociale 
                              ou par votre contrat de travail. Les 
                              remboursements couvrent en général 100% de l'échéance, 
                              mais attention : certains contrats limitent les 
                              remboursements à un pourcentage de garantie fixé 
                              lors de la souscription. Attention 
                              également à la définition de l'incapacité de travail 
                              : dans certains contrats, celle-ci est constatée 
                              lorsque vous êtes inapte à exercer toute activité 
                              procurant gain ou profit, et non inapte à exercer 
                              votre activité professionnelle comme vous pourriez 
                              le penser. Si vous exercez une activité professionnelle 
                              particulière et que vous auriez du mal à exercer 
                              une autre activité sans perte importante de revenus 
                              (le cas d'un chirurgien par exemple), pensez à vous 
                              assurer contre l'incapacité de travail qui vise 
                              votre profession. En 
                              cas d'invalidité permanente totale ou partielle, 
                              l'assureur réglera une part des mensualités proportionnelle 
                              au taux d'invalidité. La règle est une prise en 
                              charge intégrale pour un taux d'invalidité supérieur 
                              à 66%, une prise en charge proportionnelle entre 
                              33 et 66%, et pas de prise en charge au-dessous 
                              de 33%. Dans 
                              ce cas également l'assureur se réserve le droit 
                              d'apprécier la réalisation du risque. Dans certains 
                              cas particuliers il pourrait retenir un taux d'invalidité 
                              pour le règlement des prestations différent de celui 
                              de la Sécurité Sociale ou d'un autre organisme. Les 
                              garanties invalidité permanente et incapacité de 
                              travail sont celles qui entraînent le plus de litiges 
                              au moment de leur mise en jeu. C'est pourquoi nous 
                              vous conseillons, avant de signer le contrat d'assurance, 
                              d'étudier très attentivement la notice d'information 
                              sur l'étendue de vos garanties, même si elle est 
                              imprimée en très petits caractères ! V 
                              - Quelle est la durée d'indemnisation ? En 
                              cas d'incapacité de travail, l'indemnisation cessera 
                              dès que pourrez reprendre une activité professionnelle, 
                              même partielle. La persistance de l'inaptitude pourra 
                              donner lieu, sur constatation médicale, à la « consolidation 
                              » de l'incapacité de travail en invalidité permanente. Si 
                              vous rechutez en incapacité en raison de la même 
                              maladie survenant moins de 6 mois après la date 
                              de fin d'incapacité précédente, certains assureurs 
                              vous indemniseront immédiatement, beaucoup ne prendront 
                              en charge les remboursements qu'après l'application 
                              d'un nouveau délai de franchise. En 
                              cas d'invalidité permanente, beaucoup de contrats 
                              limitent la durée de prise en charge et ne prévoient 
                              de continuer à verser des prestations à taux plein 
                              au delà d'une durée maximum de 3 ans par exemple 
                              que lorsque le taux d'invalidité est supérieur à 
                              66%. Les contrats les plus favorables continuent 
                              à appliquer la règle de proportionnalité jusqu'au 
                              bout. VI 
                              - Quelles sont les garanties exclues ?
 De 
                              façon générale, les contrats d'assurance excluent 
                              des garanties Décès et Invalidité Absolue et Définitive 
                              les conséquences des risques suivants :  §                     
                              suicide 
                              de l'assuré dans la (ou les deux) première(s) année(s) 
                              d'assurance, quelle qu'en soit la cause ;  §                     
                              fait 
                              intentionnellement causé ou provoqué par l'assuré 
                              ;  §                     
                              fait 
                              de guerre étrangère lorsque la France est partie 
                              belligérante, sous réserve des conditions qui seraient 
                              déterminées par la législation à intervenir concernant 
                              les assurances sur la vie en temps de guerre ;  §                     
                              guerre 
                              civile ou étrangère, émeute, insurrection, attentat, 
                              acte de terrorisme, quel que soit le lieu où se 
                              déroulent ces événements et quels qu'en soient les 
                              protagonistes, dès lors que l'assuré y prend une 
                              part active ;  §                     
                              effets 
                              directs ou indirects d'explosions, de dégagements 
                              de chaleur, d'irradiations provenant de la transmutation 
                              des noyaux d'atomes ;  §                     
                              démonstrations, 
                              raids, acrobaties, compétitions aériennes ;  §                     
                              vols 
                              sur appareils non munis d'un certificat de navigabilité 
                              ou pour lesquels le pilote ne possède pas un brevet 
                              ou une licence valide ;  §                     
                              pratique 
                              de sports aériens dangereux tels que parachutisme, 
                              vols sur ailes volantes, ULM, delta-plane, parachute 
                              ascensionnel et parapente.  Les 
                              garanties Invalidité et Incapacité de travail peuvent 
                              en outre exclure les risques suivants :  §                     
                              les 
                              risques liés à certaines compétitions sportives 
                              et entraînements s'y rapportant (courses motocyclistes, 
                              automobiles ou motonautiques, sports de combat, 
                              hippiques, de neige ou de glace);  §                     
                              les 
                              risques occasionnés par l'alcoolisme ou par l'usage 
                              de stupéfiants hors de toute prescription médicale 
                              ;  §                     
                              les 
                              risques résultant de dépression nerveuse ou de « 
                              mal de dos » tel que lombalgie, sciatique, lumbago, 
                              etc' (les compagnies d'assurance ont récemment durci 
                              leurs conditions en ce domaine et le risque d'incapacité 
                              de travail n'est couvert que s'il y a hospitalisation 
                              pendant une période minimum de 14 ou 30 jours). 
                               Comme 
                              vous le voyez, la liste des exclusions est longue. 
                              Certains contrats peuvent ne pas comporter certaines 
                              de ces exclusions ou en comporter d'autres, en particulier 
                              pour la pratique des sports. Nous vous invitons 
                              donc à consulter très attentivement ces clauses 
                              et à vérifier si vous êtes concerné. La compétition 
                              pour certains des sports mentionnés peut être garantie 
                              si elle est pratiquée à titre exceptionnel pendant 
                              les périodes de loisir : vérifiez-le ! Sachez 
                              que si vous exercez une profession ou que vous pratiquez 
                              un sport qui est visé par certaines des exclusions 
                              du contrat standard qui vous est proposé, vous pouvez 
                              en négocier la suppression avec la compagnie d'assurances 
                              contre paiement d'une « surprime». Vous pouvez également 
                              proposer à la banque de déléguer à son profit une 
                              assurance dont vous bénéficiez déjà, sachant que 
                              la banque n'est pas tenue de l'accepter et devra 
                              évaluer la qualité des garanties qui lui sont proposées. VII 
                              - Le contrat de groupe
 La banque vous proposera toujours de bénéficier 
                              du contrat de groupe qu'elle a négocié avec une 
                              compagnie d'assurances pour ses clients. Ces contrats 
                              de groupe assurent actuellement plus de 90% des 
                              emprunteurs immobiliers en France.
 
 Les contrats de groupe ont les caractéristiques 
                              suivantes :
 §                     
                              les 
                              formalités d'adhésion sont simples ;  §                     
                              le 
                              coût de l'assurance de groupe reflète le risque 
                              moyen des clients car les risques sont mutualisés. 
                              Les bons risques compensent les mauvais risques 
                              et la tarification est unique pour tous les adhérents, 
                              quels que soient leur âge et leur profession (à 
                              l'exception de certains contrats qui prévoient un 
                              taux d'appel pour les très bons risques);  §                     
                              les 
                              frais de gestion sont moins élevés que dans un contrat 
                              souscrit à titre individuel. Chaque 
                              banque impose son contrat de groupe et il est dans 
                              la pratique difficile de négocier votre prêt avec 
                              une banque, et votre contrat d'assurance avec un 
                              autre établissement. La concurrence est cependant 
                              si vive dans le domaine des prêts immobiliers que 
                              certaines banques se montrent maintenant plus ouvertes 
                              à des assurances « externes », que vous pouvez déléguer 
                              en leur faveur.   VIII 
                              - La délégation d'assurance
 La couverture par un contrat individuel peut se 
                              justifier dans les deux cas suivants :
 
                              vous êtes un « très bon risque », c'est à dire 
                                que vous êtes jeune, en bonne santé, vous avez 
                                une situation et des revenus professionnels stables, 
                                et vous pouvez bénéficier de conditions d'assurance 
                                très favorables ; vous êtes un « mauvais risque », pour des questions 
                                d'âge, d'état de santé ou de profession dangereuse, 
                                et l'assurance groupe vous couvre mal ou à un 
                                coût plus élevé (surprime) qu'une assurance que 
                                vous pouvez avoir souscrite par ailleurs. Vous 
                              pouvez avoir intérêt dans ces deux cas à négocier 
                              avec la banque qui vous accordera le prêt le transfert 
                              à son profit de ces garanties. C'est ce que l'on 
                              appelle la « délégation d'assurance ». Dans la pratique, 
                              la délégation d 'assurance est plutôt utilisée dans 
                              le cas n° 2 (mauvais risque) que dans le cas n° 
                              1 (très bon risque), car les compagnies d'assurance 
                              cherchent précisément à diminuer leur risque moyen 
                              en gardant les bons risques et en éliminant les 
                              mauvais.
 La procédure de délégation d'assurance comporte 
                              cependant certains risques pour les banques et elles 
                              peuvent refuser d'être couvertes par un assureur 
                              externe . Elles ne donneront leur accord qu'après 
                              un examen approfondi des clauses du contrat proposé, 
                              et de la qualité des garanties qui leur sont offertes. 
                              Les banques d'autre part n'aiment pas cette démarche 
                              car elle les prive d'une commission versée par les 
                              compagnies d'assurance avec lesquelles elles ont 
                              négocié un contrat groupe.
 IX - Le questionnaire médical
 
 Vous devrez remplir dans tous les cas un questionnaire 
                              de santé. Il est en effet indispensable pour l'assureur 
                              de disposer d'informations sur votre état de santé 
                              pour lui permettre d'apprécier le « risque » qu'il 
                              prend en charge et ainsi de vous accepter ou de 
                              vous refuser dans l'assurance, ou de vous accepter 
                              contre paiement de surprimes s'il estime que vous 
                              présentez un risque particulier.
 
 Le questionnaire de santé fait le point sur votre 
                              état de santé : opérations subies, antécédents familiaux 
                              (diabète, maladie de coeur, aliénation mentale, 
                              suicide), affections diverses (rhumatismes, pression 
                              artérielle, dépressions nerveuses, tumeurs), arrêts 
                              de travail, cures, traitements spécialisés. Vous 
                              devez répondre par oui ou par non et préciser la 
                              date et la nature des interventions et des séjours 
                              dans des établissements spécialisés.
 
 Prenez le temps de remplir vous-même à tête reposée 
                              votre questionnaire de santé et n'hésitez pas à 
                              l'emporter chez vous pour le compléter avec l'aide 
                              de votre médecin traitant , afin de ne rien oublier 
                              de ce qui figure dans votre dossier médical.
 
 Ne cachez rien, car les déclarations portées sur 
                              le questionnaire de santé vous engagent : elles 
                              sont certifiées exactes par votre signature et fondent 
                              le contrat d'assurance. Une déclaration inexacte, 
                              même si l'erreur n'a aucun lien avec la cause de 
                              la maladie, vous expose à une sanction lors de la 
                              demande d'indemnisation, comme le prévoit le Code 
                              des Assurances:
 §                     
                              si 
                              votre fausse déclaration était intentionnelle et 
                              votre mauvaise foi prouvée, l'assureur peut opposer 
                              la nullité du contrat, c'est à dire refuser toute 
                              indemnité ;  §                     
                              si 
                              vous vous étiez trompé de bonne foi, vous vous verrez 
                              appliquer la règle proportionnelle, c'est à dire 
                              que l'indemnité sera réduite en proportion de la 
                              prime 
                              payée par rapport à ce qu'elle aurait du être si 
                              le risque avait été déclaré. Il 
                              vaut donc mieux connaître au départ la surprime 
                              ou l'exclusion éventuelle qui s'applique à votre 
                              cas particulier plutôt que de risquer, en cas de 
                              sinistre, un refus de l'assureur de vous indemniser. 
                              La pièce à conviction sera ce questionnaire médical 
                              et nous vous invitons à le conserver soigneusement.
 Au dessus d'un certain montant assuré, ou si vous 
                              répondez « oui » à une seule des questions, vous 
                              devrez vous soumettre à un examen médical plus approfondi 
                              dans un centre agréé par l'assureur et à un examen 
                              spécifique cardio-vasculaire, aux frais de l'assureur.
 X - Le secret médical
 
 L'agence bancaire avec qui vous constituez votre 
                              dossier n'est qu'un intermédiaire entre l'assureur 
                              et vous, et doit préserver le secret médical des 
                              pièces transmises, au même titre que l'assureur.
 
 Vous souhaitez que la banque ne connaisse pas votre 
                              état de santé ? Vous devez dans ce cas demander 
                              à envoyer vous-même directement le dossier médical 
                              vous concernant au médecin-conseil de l'assureur. 
                              Celui-ci communiquera ensuite sa décision à la banque, 
                              positive ou négative, mais celle-ci n'aura pas à 
                              connaître le détail de votre dossier médical.
 
 Cette procédure particulière existe dans toutes 
                              les banques et ne peut vous être refusée.
 XI - Que faire si votre dossier est rejeté par 
                              la compagnie d'assurances ?
 
 Il est rare dans la pratique qu'une compagnie d'assurances 
                              rejette totalement un dossier. Elle préfèrera en 
                              général proposer la prise en charge des garanties 
                              contre le paiement d'une surprime.
 
 Si le rejet est lié à un risque de santé particulier, 
                              nous vous conseillons de montrer à votre médecin 
                              traitant le dossier médical que vous renverra le 
                              centre. Votre médecin peut en effet se faire communiquer 
                              des informations complémentaires et si les critères 
                              retenus pour exclure un risque (maladie par exemple) 
                              ne lui paraissent pas pertinents, il pourra demander 
                              au médecin du centre de bien vouloir reconsidérer 
                              sa position.
 
 Si la compagnie refuse de revenir sur sa décision, 
                              vous pouvez tenter votre chance auprès d'un autre 
                              assureur. Les critères peuvent varier en effet d'une 
                              compagnie à une autre.
 
 Certaines exclusions peuvent être liées à des risques 
                              particuliers liés à votre âge, au caractère dangereux 
                              de votre profession ou à votre pratique de sports 
                              à haut risque. Vous pouvez dans ce cas déléguer 
                              à la banque un contrat d'assurance que vous pourriez 
                              avoir par ailleurs ou vous adresser à des compagnies 
                              ou des courtiers spécialisés dans l'assurance de 
                              ces risques.
 
 Si le coût de ces assurances spécifiques vous paraît 
                              trop élevé, n'oubliez pas que vous pouvez proposer 
                              à votre banquier d'autres sûretés comme la caution 
                              d'une autre personne, qui aura intérêt à s'assurer 
                              de son côté (à condition que le contrat le permette). 
                              Vous pouvez également nantir au profit de votre 
                              banque, c'est à dire désigner celle-ci comme bénéficiaire, 
                              un capital dont vous pourriez disposer par ailleurs 
                              (contrat d'assurance-vie par exemple).
 XII - Un emprunteur séropositif peut-il s'assurer 
                              ?
 
 Les personnes séropositives doivent en informer 
                              la compagnie d'assurances, qui ne peut les exclure. 
                              Une convention nationale a été mise en place en 
                              1991 entre les compagnies d'assurances et les pouvoirs 
                              publics. Elle permet d'assurer les personnes séropositives 
                              à un coût supplémentaire annuel d'environ 40 F pour 
                              10.000 F assurés, mais sur une durée de 10 ans maximum.
 
 Pour pouvoir bénéficier du contrat type, les personnes 
                              séropositives ne doivent pas se trouver en état 
                              de SIDA déclaré. Pour informer en toute confidentialité 
                              les personnes séropositives sur les modalités d'assurance 
                              des prêts conclus dans le cadre de la "convention 
                              d'assurabilité", les assureurs ont mis en place 
                              un numéro vert : 08 00 41 02 47.
 
 Compte tenu de la meilleure connaissance de ce risque 
                              par les compagnies d'assurance, il est possible 
                              que les conditions s'améliorent dans l'avenir, via 
                              une baisse des primes ou un allongement de la durée.
 XIII - Comment suis-je informé de mes conditions 
                              d'assurances ?
 
 Avant la conclusion du contrat, demandez systématiquement 
                              à la banque un exemplaire des conditions générales 
                              et de vos conditions particulières d'assurance.
 
 Vous éviterez ainsi de découvrir vos conditions 
                              réelles d'assurance au moment d'un sinistre, comme 
                              c'est trop souvent le cas malheureusement.
 
 
 1 - A quel moment les garanties prennent-elles effet 
                              ?
 
 La 
                              date d'effet est prononcée lorsque les formalités 
                              d'entrée dans l'assurance sont accomplies, que l'offre 
                              de prêt est signée et que le dossier a été accepté 
                              par l'assureur. Dans certains cas, l'effet des garanties 
                              est lié au déblocage des fonds.
 
 
 2 - A quel moment les garanties cessent-elles leur 
                              effet ?
 
 Le contrat de prêt ne peut être résilié au cours 
                              du prêt à votre seule initiative.
 
 Les garanties et les prestations cessent dans les 
                              cas suivants : au terme contractuel du contrat de 
                              prêt, en cas de remboursement anticipé total du 
                              capital dû, ou en cas de non paiement des primes. 
                              De plus, les garanties cessent à l'âge limite défini 
                              pour chacune d'elles.
 
 Rappelons également en ce qui concerne la garantie 
                              incapacité de travail que toute reprise d'activité 
                              même partielle entraînera l'arrêt du versement des 
                              prestations.
 XIV 
                              - Le coût du contrat d'assurance
 En matière d'assurance décès - invalidité - incapacité, 
                              le montant de la prime d'assurance est fixé pour 
                              toute la durée du prêt et ne peut faire l'objet 
                              d'aucun ajustement, à la différence des primes payées 
                              sur certains contrats d'assurance perte d'emploi 
                              qui peuvent varier en cours de contrat.
 
 La présentation du montant varie selon les établissements, 
                              ce qui rend les comparaisons difficiles. Le coût 
                              peut être présenté en taux mensuel ou en taux annuel, 
                              en pourcentage du montant à assurer ou en francs 
                              par mois pour 10.000 F empruntés. L'assiette de 
                              paiement, c'est à dire la base sur laquelle est 
                              calculé le taux , peut également être soit le capital 
                              emprunté, soit le capital restant dû.
 
 La seule comparaison possible de coût sur le plan 
                              de la rigueur financière reste celle de l'incidence 
                              sur le taux effectif global du prêt (TEG), que toutes 
                              les banques doivent vous communiquer en même temps 
                              que l'offre de prêt proprement dite. Son poids varie 
                              de 0,47% pour les contrats les plus économiques 
                              à 0,65% pour les plus chers.
 
 A cela s'ajoutent les surprimes éventuelles que 
                              vous devrez régler pour la prise en compte de certains 
                              risques particuliers.
 
 Vous noterez que les banques ont l'obligation de 
                              faire apparaître dans leur offre de prêt le coût 
                              total de l'assurance et le montant des mensualités 
                              d'assurance. Vous avez ainsi la possibilité de comparer 
                              directement le coût total des contrats. Cette méthode 
                              ne prend pas en compte les échéances de paiement 
                              mais elle a l'avantage de la simplicité !
 XV 
                              - Comment comparer le contenu des garanties : dix 
                              questions à poser
 Vous avez compris qu'il ne faut pas comparer les 
                              contrats en se fondant uniquement sur leur coût 
                              apparent (même exprimé en termes d'incidence sur 
                              le TEG), mais qu'il faut également évaluer précisément 
                              le contenu des garanties. Les contrats les moins 
                              chers peuvent être en effet ceux qui vous couvrent 
                              le moins bien ; certains contrats peuvent également 
                              prévoir des exclusions qui ne conviennent pas à 
                              votre cas personnel, ou avoir des conditions d'âge 
                              plus restrictives que d'autres.
 Nous 
                              avons donc préparé une liste de dix questions-clefs 
                              qu'il faut vous poser pour vous permettre d'y voir 
                              plus clair dans le contenu des garanties :  
                              Quel est l'âge limite d'admission pour les différentes 
                                garanties ' Si vous l'avez dépassé, existe-t-il 
                                une option « senior » et à quel prix ? Quel est l'âge limite de couverture pour les différentes 
                                garanties (même remarque sur l'option senior) 
                                ? Quel est le délai de carence pour les différentes 
                                garanties (non applicable pour l'assurance décès)? 
                                Quel est le délai de franchise pour l'incapacité 
                                de travail et l'invalidité permanente? Quel est le montant indemnisé en incapacité de 
                                travail ? en invalidité permanente ? Quelle est la durée d'indemnisation en incapacité 
                                de travail ? en invalidité permanente? Etes-vous concernés par certaines des exclusions 
                                ? La garantie incapacité de travail concerne-t-elle 
                                l'exercice de votre activité, ou de toute activité 
                                professionnelle ? Si vous êtes caution d'un prêt, ou votre prêt est 
                                cautionné par un tiers, la personne qui se porte 
                                caution peut-elle être garantie pour tous les 
                                risques, même si sa caution n'est pas « activée 
                                » ? Les personnes inactives peuvent-elles être garanties 
                                en incapacité de travail et en invalidité permanente? 
                                 Si 
                              vous avez toujours certains doutes sur le contenu 
                              des garanties qui vous sont proposées , n'hésitez 
                              pas à interroger votre banquier. La banque a le 
                              devoir de vous informer et de vous conseiller, et 
                              sa responsabilité peut être mise en jeu au cas où 
                              il apparaîtrait clairement qu'il y a eu un défaut 
                              de conseil de sa part, en particulier pour les réponses 
                              à donner au questionnaire médical. XVI 
                              - Les évolutions possibles
 La concurrence entre les banques et la mise en place 
                              du marché unique européen devraient faire évoluer 
                              les comportements des banques. Les banques peuvent 
                              en effet apprécier le risque en se fondant non seulement 
                              sur votre capacité ou celle d'une caution à rembourser 
                              le prêt, mais également sur la valeur de marché 
                              de votre acquisition immobilière et sa facilité 
                              de revente.
 
 Des concepts tels que le montant du prêt comparé 
                              à la valeur de marché du bien immobilier (loan to 
                              value ratio) permettent d'apprécier le risque purement 
                              immobilier de l'opération. Cette analyse peut amener 
                              la banque, comme c'est déjà le cas dans les pays 
                              anglo-saxons, à renoncer aux assurances sur la tête 
                              de l'emprunteur au cas où le bien financé aurait 
                              une valeur nette de revente (appréciée par un expert 
                              indépendant) largement supérieure au montant du 
                              prêt.
 
 Cette approche du risque n'existe pas actuellement 
                              en France pour les prêts personnels immobiliers. 
                              Nous vous tiendrons au courant des évolutions dans 
                              ce domaine.
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