Avez-vous un bon
profil d'emprunteur ?
I - Un point essentiel de votre dossier
Les conditions financières du prêt que les banques
vont vous accorder dépendent directement de votre
profil d'emprunteur. Ce terme recouvre l'ensemble
des caractéristiques que le prêteur sera amené à
analyser pour vous faire sa proposition et en fixer
les conditions financières.Les banquiers généralistes
ou les établissements financiers spécialisés sont
à la recherche active de nouveaux clients emprunteurs.
Pour autant, leurs motivations dans ce domaine peuvent
être sensiblement différentes et leur définition
d'un bon profil d'emprunteur peut l'être également.
II - Les caractéristiques générales d'un emprunteur
idéal
Pour déterminer les conditions financières du crédit
qui vous sera accordé (taux d'intérêt et garantie),
les banques vont être amenées à évaluer votre risque.
Plus le risque estimé est faible (elles considèrent
que le prêt a de fortes chances d'être remboursé
sans problème), plus elles seront disposées à vous
proposer leurs meilleures conditions financières.
Les banques vont évaluer ce risque en fonction de
6 critères principaux :
1 - Votre part d'apport personnel :
plus le montant d'apport personnel est important
pour financer votre acquisition, plus votre dossier
est bon.
Autrement dit, si vous achetez un logement d'une
valeur de 150.000 € (un million de francs environ),
financé avec votre épargne à hauteur de 45.000 euros
(33%), et que le banquier ne s'engage que pour 105.000
euros, il vous réservera ses meilleures conditions.
Ce traitement favorable est justifié par trois raisons
:
- Ce montant de 45.000 euros d'apport personnel montre
votre engagement personnel dans cet investissement
immobilier.
- La disponibilité d'un apport personnel prouve votre
capacité d'épargne.
- La garantie que va prendre la banque (Privilège
de Prêteur de Deniers, Hypothèque ou Caution)
est inscrite pour 105.000 euros sur un bien d'une
valeur de 150.000 euros. La banque peut considérer
qu'elle est bien couverte. En cas de problème
financier, si la banque était amenée à revendre
ce bien, il faudrait que sa valeur descende en-dessous
de 150.000 euros (soit qu'elle perde 30% de sa
valeur d'achat), pour que la banque enregistre
une perte sur cette revente.
Généralement,
dans le cadre de l'acquisition d'une première résidence
principale, les banques préfèrent que l'emprunteur
dispose d'au moins 10% d'apport personnel sur le
prix d'acquisition hors frais de notaire et de garantie.
De plus, elles demanderont à l'emprunteur de payer
les frais divers (frais de notaire, garantie).
Prenons un exemple :
Un appartement acheté 90.000 euros (environ 600.000
francs) qui se décompose en : 84.000 euros de prix
d'acquisition, 6.100 euros de frais d'agence auquel
il faut ajouter environ 6.000 euros de frais de
notaire et 910 euros de frais de garantie. Cette
acquisition ne pourra pas en théorie prétendre à
un prêt supérieur à 81.000 euros (90 Keuros - 10%).
Les frais d'agence sont inclus dans le prix d'acquisition,
par contre les frais de notaire et de garantie seront
exclus de l'assiette du prêt. L'emprunteur devra
donc payer les frais de notaire ainsi que les frais
de garantie.
Pour décrire le financement d'un projet, les
banques utilisent généralement le terme "quotité
de financement", qui représente la part du
prêt consenti par rapport au coût total de l'opération,
hors frais de notaire et de garantie. Ainsi, plus
la quotité de financement est élevée, moins le dossier
est bon.
Le critère de quotité de financement peut varier
en fonction des éléments qui sont décrits dans les
paragraphes suivants. Il peut également dépendre
de l'âge de l'emprunteur : les banques seront moins
exigeantes pour un emprunteur jeune qui débute dans
la vie professionnelle, considérant qu'il n'a pas
eu le temps de se constituer une épargne importante,
et seront à contrario plus exigeantes pour une personne
travaillant depuis de nombreuses années.
2
- Votre ratio d'endettement : il vaut mieux un endettement
de 25% que de 35%. Un endettement élevé rend plus
difficile le remboursement des échéances.
Les
mensualités maximums généralement admises correspondent
à 33% du revenu net annuel (tel qu'il apparaît sur
la dernière déclaration d'impôt annuelle sous la
dénomination : "revenu net imposable")
divisé par douze. Ainsi vos revenus mensuels doivent
être au moins trois fois plus élevés que vos mensualités.
Le taux d'endettement prend en compte la totalité
des charges mensuelles de crédit, c'est-à-dire l'addition
des mensualités du prêt immobilier qui va vous être
accordé et des mensualités de tous les autres prêts
déjà contractés (par exemple crédit consommation,
crédit voiture.). Ce total sera ensuite divisé par
la somme de vos revenus à caractère durable.Si vos
revenus sont variables et que vous souhaitez en
savoir plus sur les revenus à prendre en compte,
vous pouvez consulter la question-réponse suivante
: Quels sont les éléments que prennent en compte
les banques dans le calcul du revenu ?
Prenons un exemple :
Si votre revenu net mensuel se monte à 3.800 euros
(25.000 francs), un ratio d'endettement de 30% (correspondant
à des remboursements mensuels de 1.140 euros, soit
à un emprunt de 145.000 euros environ sur 15 ans
(au taux de 5%) sera considéré comme tout à fait
correct, par contre un ratio de 40% (correspondant
à des remboursements mensuels de 1.520 euros soit
à un emprunt de 195.000 euros environ sur 15 ans)
constitue une limite que le prêteur franchira difficilement.
Des exceptions peuvent être faites si vos charges,
avant votre opération immobilière, sont déjà à ce
niveau et que vous les assumez sans problème (par
exemple un loyer de 920 euros plus une épargne mensuelle
de 610 euros). Pour autant, ne comptez pas trop
sur une souplesse particulière des banques dans
ce domaine, car les règles appliquées sont rigoureuses.
De manière générale, plus le niveau des revenus
est faible, plus le critère du taux d'endettement
maximum de 33% sera appliqué de manière stricte.
Dans les cas de revenus faibles, les banques utiliseront
un critère complémentaire intitulé le "quotient
familial" ou le "reste à vivre" dont
l'objectif est de déterminer si le ménage peut subvenir
à ses besoins courants une fois les mensualités
payées.
Le quotient familial sera calculé en fonction du
revenu résiduel par personne après paiement des
charges de prêt : un degré d'endettement est acceptable
dans la mesure où la somme par personne restant
disponible pour subvenir aux dépenses est suffisante.
Prenons deux exemples :
Un couple avec deux enfants dont le revenu mensuel
net se monte à 2.750 euros (environ 18.000 francs)
habitant en province :
Le niveau d' endettement de 33% correspond
à des mensualités de 910 euros.
Le Revenu résiduel global mensuel du ménage se monte
à : 1.840 euros
Le revenu résiduel mensuel par personne (quotient
familial mensuel) se monte à 1.840 euros divisé
par quatre soit 460 euros.
Le revenu résiduel annuel par personne (quotient
familial annuel ) se monte à 5.520 euros par an.
§
cet
emprunt ne devrait pas poser de problème, le quotient
familial est supérieur à une norme couramment admise
d'environ 4.800 euros annuel par personne.
Un
couple avec deux enfants ayant un revenu net mensuel
de 1.400 euros (environ 9.200 francs) habitant en
Ile de France :
Le
niveau d' endettement de 33% correspond
à des mensualités de 460 euros.
Le Revenu résiduel global mensuel du ménage se monte
à : 940 euros.
Le revenu résiduel mensuel par personne (quotient
familial mensuel) se monte à 940 euros divisé par
quatre soit 235 euros.
Le revenu résiduel annuel par personne (quotient
familial annuel) se monte à 2.820 euros par an.
§
cet
emprunt risque de poser des problèmes au niveau
du quotient familial car le montant obtenu est faible
et ne suffit sans doute pas pour subvenir aux besoins
courants du ménage. Le seuil couramment admis se
monte à 4.500 euros.
La
durée du prêt peut également faire varier le montant
maximum de mensualité. Plus le prêt est court, plus
le taux d'endettement élevé est accepté. En effet,
il sera toujours possible, en cas de difficulté,
de rallonger la durée du prêt. Ceci est particulièrement
valable pour les prêts dont la durée initiale est
inférieure ou égale à 10 ans.
Il est fréquent que le ratio d'endettement soit
proche des seuils limites car il est naturel de
vouloir acheter le meilleur bien possible en fonction
de ses propres capacités financières. C'est pour
cette raison qu'un grand nombre de projets sont
étudiés avec des taux d'endettement voisins de 30%
ou 33%. Si votre dossier entre dans cette catégorie,
il est souvent possible d'allonger la durée du prêt
(par exemple de 15 ans à 18 ans ou 20 ans), ce qui
facilitera la mise en place du financement. Dans
la mesure où le prêt mis en place est modulable,
vous pourrez augmenter les remboursements et réduire
la durée en fonction de vos possibilités ultérieures.
Sur un plan financier :
§
l'allongement
de durée de 15 à 20 ans permet de diminuer les mensualitées
de 15% environ.
§
l'allongement
de durée de 20 à 25 ans permet de diminuer les mensualitées
de 10% environ.
§
l'allongement
de durée de 15 à 25 ans permet de diminuer les mensualitées
de 26% environ.
Nous
avons pris en compte une augmentation du taux de
0,20% par tranche de 5 ans ( exemple : 4,80%, 5,00%,
5,20% pour ces trois différentes durées).On notera
également que pour certains prêts réglementés (1%
patronal, Caisse de retraite.) le seuil de 33% est
respecté de manière très stricte, le fait de dépasser
le seuil de 33%, même de très peu, peut être un
obstacle à l'obtention du prêt.
3 - La pérennité de vos revenus :
il vaut mieux être salarié depuis 10 ans qu'en cours
de période d'essai.
Le prêteur privilégiera la sécurité que votre
emploi vous procure en terme de pérennité des revenus.
L'ancienneté dans l'emploi constitue une valeur
essentielle dans les critères de jugement des banques.Compte
tenu des aléas de la vie professionnelle actuelle
(mutations, licenciements économiques, changements
d'employeur pour des motifs d'évolution de carrière),
la tendance aujourd'hui est de substituer l'ancienneté
dans l'entreprise par l'ancienneté dans la fonction.
Une personne qui occupe une même fonction dans plusieurs
entreprises successives pourra ainsi se prévaloir
d'une ancienneté supérieure à celle de son emploi
actuel. Il est important de souligner que dans ce
domaine, certains établissements bancaires s'avèrent
extrêmement très stricts et exigent une ancienneté
minimum dans l'emploi de 8 à 12 mois.
Pour les salariés, les banques demandent au minimum
un Contrat à Durée Indéterminée (CDI) dont la période
d'essai soit terminée. Des exceptions peuvent parfois
être faites, par exemple pour certaines personnes
qui ont choisi depuis longtemps de travailler en
intérim.
Prenez ce critère d'ancienneté en compte dans la
planification de votre projet immobilier. Il sera
souvent préférable d'attendre quelques mois que
votre ancienneté franchisse le seuil d'une année
pour pouvoir profiter d'un éventail plus large de
propositions de financement.
4 - Votre comportement financier : le
prêteur préfère de loin les "fourmis"
aux "cigales".
L'analyse de vos rapports avec l'argent sera effectuée
à l'aide de vos extraits de comptes sur une période
de 3 mois au moins. S'il s'avère que vous dépensez
plus que vous ne gagnez, l'affaire est mal engagée.
Si vous ne parvenez qu'avec difficulté à honorer
un loyer de 750 euros, le banquier ne trouvera pas
cohérent, à juste raison, que vos futures charges
immobilières se montent à 1.150 euros. Il s'interrogera
sur la viabilité de votre projet et refusera sans
doute de financer votre acquisition.
Une capacité d'épargne prouvée constituera incontestablement
un atout : la présence d'un PEL, la capacité à épargner
300 euros par mois depuis 3 ou 4 ans peuvent venir
compenser un taux d'endettement un peu élevé.
5 - La durée du prêt : plus la durée
du prêt est longue moins votre dossier est bon.
A l'évidence, le fait de prêter sur une durée de
10 ans présente pour les banques moins de risque
final que le fait de prêter sur une durée de 20
ans. En effet, la durée pendant laquelle les banques
encourent un risque de non-paiement est moins longue.En
règle générale, les banques considèrent comme standards
des durées de prêt de 10 à 15 ans. Aussi longtemps
que cette durée maximum de 15 ans est respectée,
la durée du prêt jouera un rôle faible dans l'analyse
du dossier. En revanche, les prêts d'une durée plus
longue feront l'objet d'une analyse particulière
qui prendra en compte des critères tels que votre
âge au moment de l'emprunt, votre avenir professionnel
(les revenus d'un jeune cadre qui débute dans un
secteur porteur sont certainement amenés à grandir..),
la quotité de financement etc.
6 - La pertinence de l'acquisition :
il est préférable que votre choix se porte sur
un appartement bien situé dans une grande ville
que sur une vieille maison nécessitant une rénovation
lourde dans une région très rurale.
En cas de malheur, si votre créancier (banque ou
société de caution) est contraint de faire vendre
le bien immobilier pour être remboursé, il retrouvera
son capital plus facilement lorsque le prêt finance
un bien aisément négociable. Il s'agit là encore
d'un critère relativement subjectif et vous aurez
probablement des arguments pour défendre votre choix
(proximité de grands axes de communication, vue
imprenable.) car les arguments qui vous ont incité
à faire votre choix sont probablement valables pour
d'autres acheteurs. Les banques auront souvent à
cour de ne pas dépasser un certain pourcentage de
travaux. Les travaux sont considérés comme un élément
complémentaire à l'acquisition qui ne va pas nécessairement
augmenter dans les mêmes proportions la valeur du
bien financé. Il est relativement fréquent qu'une
limite de 30% à 40% soit fixée. Toutefois la nature
des travaux jouera un rôle important dans l'approche
de la banque. Des travaux de création de surface
apporteront une plus value réelle au bien, des travaux
d'embellissement ou d'aménagement (papiers peints,
peinture) seront considérés comme des accessoires.
La présence d'un permis de construire constitue
souvent un critère objectif d'appréciation.
III - Une analyse finale propre à chaque établissement
Les banques ou établissements spécialisés analyseront
l'ensemble des critères de votre dossier avec le
plus grand sérieux. Si certains critères sont rédhibitoires
(fichage Banque de France, endettement vraiment
trop important, absence d'emploi), le prêteur sait
aussi faire la part des choses et juger de manière
globale : un point fort (une bonne capacité d'épargne
par exemple) pourra compenser un endettement un
peu élevé. De plus, les approches des différents
types de prêteurs ne sont pas monolithiques. Vous
pouvez parfaitement être refusé par certains établissements
et être considéré comme une cible de choix par d'autres
établissements.
Avez-vous un bon profil d'emprunteur ?
Meilleurtaux.com
|
- 10 critères clefs pour évaluer votre dossier -
|
Crit.
|
Description
|
Très défavorable
|
Défavorable
|
Neutre
|
Favorable
|
Très favorable
|
1
|
Emploi
Pérennité des revenus
|
Pas
d'emploi
CDD
Période d'essai en cours
|
Moins
de 6 mois d'ancienneté
|
6
à 8 mois d'ancienneté
|
Plus
de 8 mois d'ancienneté
|
Plus
d'un an d'ancienneté
|
Commentaires
:
|
Ces
critères s'appliquent uniquement
aux salariés, les non salariés
auront des critères spécifiques
pour prendre en compte les risques
liés à leur activité professionnelle.
|
|
2
|
Type
de Bien
|
Marché
immobilier sans activité.
Projet avec montant élevé de travaux
|
Marché
immobilier peu dynamique
|
Marché
immobilier stable
|
Marché
immobilier dynamique
|
Marché
immobilier très dynamique
|
Commentaires
:
|
Le
dynamisme du marché s'apprécie
essentiellement à travers le nombre
de transactions enregistrées par
les notaires pour des biens équivalents.
|
|
3
|
Apport
Personnel
|
0%
Pas de possibilité de payer les frais
(notaire - agence)
|
10%
à 15%
|
15%
à 25%
|
30%
|
Supérieur
à 30%
|
Commentaires
:
|
Des
exceptions sont possibles pour
les jeunes. Ce critère ne s'applique
pas aux opérations locatives,
résidences secondaires ou prêts
travaux s'il existe un patrimoine
immobilier ou mobilier détenu
par ailleurs.
|
|
4
|
Capacité
d'épargne
|
Non
prouvée, pas d'épargne disponible
|
Très
faible, ne sécurise pas le paiement
régulier des échéances de prêt
|
Moyenne,
10% des revenus, sur une durée de moins
d'un an
|
Bonne,
10% à 20% des revenus sur une période
de deux ou trois ans
|
Plus
de 25% des revenus, sur plus de trois
ans
|
Commentaires
:
|
L'épargne
peut être alimentée par des versements
réguliers (versements mensuels
sur un PEL), ou par des versements
ponctuels (primes, bonus, 13ème
mois, Plan Epargne Entreprise).
|
|
5
|
Endettement
|
40%
ou plus
|
35
à 40%
|
33%
|
25
à 30%
|
Moins
de 25%
|
Commentaires
:
|
L'endettement
sera retraité par les banques
pour prendre en compte les revenus
locatifs, les allocations familiales,
le profil de l'emprunteur (évolution
future des revenus).
|
|
6
|
Quotient
familial
Revenu résiduel
(annuel par personne)
|
Inférieur
à 2.750 euros
|
Inférieur
à 3.300 euros
|
Environ
4.800 euros
|
5.300
euros ou plus
|
7.600
euros ou plus
|
Commentaires
:
|
Ce
critère s'applique essentiellement
aux tranches de revenus les plus
faibles, et est pris en compte
dans l'octroi de prêts dits sociaux
(0%, Prêt à l'Accession Sociale).
|
|
7
|
Durée
du prêt
|
Plus
de 20 ans
|
20
ans
|
15
ans
|
10-12
ans
|
Moins
de 10 ans
|
Commentaires
:
|
Les
durées longues s'adressent plus
particulièrement à des emprunteurs
jeunes pour lesquels le critère
de durée n'est pas nécessairement
défavorable.
|
|
8
|
Pourcentage
de travaux
|
Supérieur
à 50%
|
40%
|
20-30%
|
Moins
de 20%
|
Moins
de 20%
|
Commentaires
:
|
Ce
pourcentage s'apprécie en fonction
de la nature des travaux et de
l'agrandissement de la surface
qu'ils génèrent.
|
|
9
|
Financement
prêt relais
|
100%
|
80%
|
70%
|
50-60%
|
50-60%
|
Commentaires
:
|
Ce
critère est souvent bloquant.
Il prend en compte le dynamisme
du marché immobilier local et
l'état d'avancement de la vente
(présence d'un compromis de vente
signé ou non).
|
|
10
|
Assurance
:
|
Pas
d'assurance possible
|
Assuré
avec exclusion ou restriction
|
Assuré
sans restriction
|
Assuré
sans restriction
|
Assuré
sans restriction
|
Commentaires
:
|
Le
fait de ne pas pouvoir obtenir
d'assurance auprès de la banque
sera bloquant, sauf à obtenir
une police d'assurance auprès
d'une compagnie tierce spécialisée
(personnes âgées, personnes à
risque). En général il est considéré
comme important de ne pas dépasser
l'âge de 65 ans à la fin du prêt.
|
|
|
IV - Les approches spécifiques des banques
Dans l'étude de l'approche des banques trois
points méritent d'être soulignés :
§
Les
critères d'évaluation des dossiers sont relativement
standards entre les banques.
§
Certaines
banques appliquent ces critères avec plus ou moins
de rigueur. Certaines banques par exemple exigeront
20% d'apport personnel alors que d'autres n'y prêteront
pas de valeur particulière.
§
La
politique commerciale et marketing de chaque banque
joue un rôle important dans les modalités qu'elle
peut vous proposer.
Afin
de vous apporter des informations générales, nous
avons distingué deux catégories de banque : les
banques généralistes qui ont en général un réseau
d'agences et demandent à ce que vous ouvriez un
compte, les banques spécialisées dont l'activité
repose uniquement sur le crédit immobilier et qui
ne demandent pas l'ouverture d'un compte.
V - L'approche des banquiers généralistes
Un banquier généraliste a vocation en premier lieu
à développer sa clientèle en ouvrant un grand nombre
de comptes de dépôts. Pour rentabiliser ses comptes,
il propose un large éventail de services : assurances,
placements, cartes de paiement, et bien entendu
également des crédits à la consommation et des prêts
immobiliers.
Outre sa rentabilité intrinsèque, le crédit immobilier
présente l'avantage pour la banque de créer un lien
fort et permanent avec ses clients en favorisant
la fidélité envers sa banque. Les conditions financières
qui vous seront proposées dépendront d'une vue globale
de la relation et du potentiel que chaque client
représente dans le cadre de cette relation globale.
A l'extrême, le banquier peut même accepter de prêter
sans espoir de générer un profit sur le prêt lui-même
à condition qu'il puisse rentabiliser cet "
investissement " par des services annexes.
Grâce au prêt immobilier, il peut conserver un bon
client ou gagner un client à fort potentiel.
Par exemple, si l'opportunité se présente d'ouvrir
un nouveau compte en mettant en place un prêt immobilier
pour un client dont les revenus sont confortables
et pérennes avec en outre une capacité d'épargne
importante, la banque sera probablement prête à
faire un effort sur les conditions financières du
crédit sollicité.
En fonction des objectifs et de la politique commerciale
suivis par chacune des banques, les conditions peuvent
varier dans le temps. Un banquier peut faire évoluer
sa stratégie commerciale et sa gamme de produits.
Il peut par exemple mener une campagne de recrutement
de nouveaux clients axée sur les jeunes primo-accédants
et leur consentir des conditions de prêt immobilier
attrayantes pendant une certaine période.
VI
- L'approche des établissements spécialisés
Pour
un prêteur spécialisé dans le crédit immobilier,
la distribution de prêts est primordiale, c'est
sa raison d'être et sa principale source de profit.
Ces établissements spécialisés sont à la recherche
constante d'innovations pour rendre leurs propositions
plus alléchantes et vont donc proposer les montages
financiers les plus élaborés (ainsi par exemple
les prêts destinés aux opérations complexes d'achat-revente
ont été mis au point par les établissements spécialisés).
Le prêteur spécialisé ne gère pas de comptes et
ne peut donc pas générer de profit en dehors du
prêt immobilier proprement dit et de ses annexes
: assurances, services divers. En revanche, ses
coûts de structure sont souvent inférieurs à ceux
des banques à réseau.
Puisque le prêt immobilier constitue le cour de
son métier, l'approche du risque du prêteur spécialisé
est très fine. Il prend en compte les critères décrits
précédemment, cependant son approche peut être moins
catégorique. Aucun critère n'est éliminatoire, ainsi
un dossier faible sur un critère peut obtenir un
prêt s'il correspond bien aux autres critères.
Pour les établissements spécialisés, l'acquisition
de clientèle nouvelle est souvent fondée sur des
partenariats qu'ils nouent avec les professionnels
de l'immobilier qui deviennent alors "prescripteurs"
(agences immobilières, notaires, constructeurs de
maisons individuelles etc.) ou même par la mise
en place de stratégie "nouveaux canaux"
par l'intermédiaire de l'Internet. Cette politique
commerciale peut également être à l'origine de facilités
accordées aux emprunteurs. Pour conserver une bonne
position chez certains prescripteurs, les agents
immobiliers par exemple, ou pour développer un nouveau
canal de distribution, un prêteur spécialisé peut
être amené à accorder pendant une période donnée
des conditions financières améliorées. Il peut même,
à la limite, être moins regardant sur certaines
demandes de prêt qui lui sont soumises (financement
à 110% frais de notaire inclus etc...).
VII
- L'avis de Meilleurtaux.com
Les caractéristiques du dossier d'un emprunteur
représentent un aspect fondamental sur lequel le
prêteur va bâtir les conditions financières de sa
proposition. D'un côté, et c'est naturel, vous souhaitez
concrétiser votre projet, de l'autre les banques
appliquent des règles de prudence qui ont fait leur
preuve et sont établies à la fois dans l'intérêt
des banques et des emprunteurs. Il n'est évidemment
pas dans votre intérêt de vous lancer dans un projet
trop ambitieux qui mettrait en cause l'équilibre
financier de votre ménage et vous ferait supporter
des risques trop élevés. En comprenant bien les
règles appliquées par les banques, vous pouvez établir
votre propre jugement sur la viabilité de votre
projet et contribuer à informer les banques de manière
complète et impartiale.En ce qui concerne les conditions
tarifaires qui vous seront appliquées et le choix
final de la banque que vous ferez, plusieurs critères
peuvent être pris en compte, par exemple :
§
le
taux lui-même (bien entendu !),
§
la
souplesse des remboursements,
§
la
pertinence de la proposition,
§
la
rapidité de montage du dossier et l'adaptation à
votre planning,
§
l'éventail
des services, la qualité et la disponibilité des
interlocuteurs.
En
choisissant une banque pour financer votre projet,
vous choisissez un véritable partenaire dans le
cadre d'une relation à long terme. Votre situation
évolue, vos besoins et ressources financières également,
vous devez donc baser votre jugement sur une vision
globale de la relation.
C'est la raison pour laquelle Meilleurtaux.com a
pour objectif essentiel de faciliter les contacts
(aussi bien téléphoniques que par rendez-vous) entre
les emprunteurs et les banques partenaires. Vous
aurez la possibilité de profiter d'un éventail de
choix plus large et vous pourrez dans l'intérêt
des deux parties bâtir une relation de confiance
fructueuse et à long terme.
|